Non loin de là [Contexte du forum]

Il devait être non loin de 23h. La nuit était dégagée et laissait apparaître une lune presque pleine, dont la clarté nimbait le parc. Poudlard était vraiment un endroit magique. On le pensait à l'abri du monde extérieur, loin de tous les ennuis, et le parc respirait le calme.

Si Lynia était dehors à une heure pareille, c'était parce qu'elle avait eu une énième prise de tête avec un certain Sirius Black. Ce dernier avait encore eu la bonne idée de sortir les bierraubeurres, pour fêter une occasion quelconque... Et pour changer, il avait fini ivre mort, en train de faire la cour à plusieurs de ses groupies en même temps. Ces dernières n'arrêtaient pas de glousser et de se pâmer devant lui.

Au bout d'un moment, Lynia avait préfère sortir de cette ambiance là, ou elle n'aurait plus répondu de rien. Et c'est bien cela qui la chamboulait. Qu'est ce qu'il lui prenait ces derniers temps? Sirius était bien libre de faire ce qu'il voulait non?

Bref, le cerveau de la petite Lynie bouillait sous les interrogations, et pour changer, elle s'était réfugiée dans le parc. Du côté du Saule Cogneur.

Et assise dans l'herbe humide de la rosée, elle avait le regard dans le vague, posé sur le château... Incapable de prendre une décision. Rentrer? Non elle pourrait croiser Sirius, et elle ne répondrait alors plus de rien. Rester ici? Elle ne pouvait tout de même pas dormir ici...

Cruel dilemme.

La nuit dans toute sa volupté. Assis en tailleur sur une chaise qu'il avait amené là, posté devant la fenêtre, un jeune homme aux cheveux d'or admirait les beautés du reflet de la Lune sur le lac. Sa tête était dégagée de tout souci, de tout tracas qui le tirerait par la force de ses contemplations nocturnes. Pourtant, il en fut arraché.

« Hé ! Ryan, encore en train de rêvasser ? Viens plutôt nous rejoindre, allez ! »

Lui avait-on lancé subitement, un cri au sein du brouhaha qui régnait en réalité dans la pièce. Ryan tourna sa tête, lentement comme à son habitude, et regarda son « tentateur » avec de petits yeux ronds, jusqu’à ce dernier rie, jusqu’à ce qu’il s’excuse d’avoir dérangé le « maître des rêves » dans ses petites préoccupations.

« Ca fait six ans que tu me déranges dans mes rêvasseries, c’est pas grave… »

Ce fut la réponse de Ryan, soufflée du bout de ses lèvres. Ses amis avaient pris l’habitude d’être plus attentifs que jamais lorsqu’il ouvrait la bouche, presque autant qu’ils auraient dû l’être aussi en cours, car le jeune homme blond se plaisait à parler avec une voix basse, non par amusement ou restriction physique, mais par pure fainéantise.

Le ton des deux hommes était amical, sans aucune animosité quelconque, cela faisait depuis leur rentrée en première année à Poudlard qu’ils se connaissaient et il en avait toujours été ainsi, aussi loin que pouvaient remonter les souvenirs de Ryan. Pourtant, ce dernier préféra s’éclipser, chose à laquelle ses amis s’étaient également habitués.

Hors de cette pièce, hors de la tour de Serdaigle, hors du château, Ryan se mit à errer vers le Parc. C'était en passant non loin du saule cogneur qu'il vit une silhouette s'y distinguer par sa forme... humaine. S'approchant à pas lents (encore une de ses habitudes), il cherchait le moyen de l'interpeller sans lui faire peur. Finalement, tout ce qu'il trouva fut de passer non loin d'elle, et s'arrêter à cinq ou six mètres, le dos tourné à cette mystérieuse personne. Inutile de chercher plus loin, elle le remarquerait ou ne le remarquerait pas, mais pourtant il ne put s'empêcher de tourner sa tête et la regarder, peut-être avec un peu trop d'insistance...

Comment ne pas apercevoir la silhouette qui s'échappait du château, de la même façon que Lynia, très peu de temps auparavant? D'ailleurs qui donc cela pouvait bien être? Surement pas un Gryffondor, ils étaient tous trop accrochés aux basques des Maraudeurs pour avoir envie de sortir faire un tour dans le parc...

La seule chose que Lynia pouvait distinguer était sa silhouette. Et que ce n'était surement pas une fille, vu la démarche. D'ailleurs, il semblait l'avoir remarquée, et se dirigeait non loin d'elle.

Il était dos à elle, et pour le moment, Lynia ne lui prêtait guère attention. La seule chose qu'elle avait remarqué et noté dans un coin de sa tête, étit la couleur de ses cheveux. Ordinaire sans l'être vraiment. Quoi qu'il en soit, elle sentit au bout d'un moment son regard à lui fixé sur elle. Peu d'humeur à être aimable, elle ne put s'empêcher de lui lâcher, d'un ton acide et sans même se donner la peine de le regarder:

- Je ne suis pas un Strangulot de foire, inutile de me regarder comme ca!

Bon, elle admettait elle même qu'elle était sur les nerfs depuis un bon bout de temps, et qu'il n'avait strictement rien faire pour lui déplaire... Mais les crises de nerfs de Lynie finissaient par être connues, et ce n'était pas prêt de s'arrêter...

C'était une heure tardive... et compte tenu de la constante "fatigue" dans laquelle se baignait Ryan, il n'avait pas réellement remarqué à quel point il pouvait être impoli et insistant dans le regard qu'il portait sur la jeune femme assise dans l'herbe. Sa voix empreinte d'agacement, presque de colère, remit bien vite les pieds du jeune homme sur Terre.

« Oh... Euh... »

Dit-il un peu, si ce n'est beaucoup, stupidement, réalisant comment son attitude avait pu perturbé sa "cible".

« Je... Désolé. »

Il baissa son regard empreint de gêne et de timidité sur l'herbe à ses pieds, et le porta ensuite sur le ciel, et la lune. Pas de doute, cette nuit était magnifique pour lui, et il ne se lassait pas de l'admirer, mais la présence de la jeune femme non loin ne lui échappait pas, et il avait bien remarqué, même rien qu'avec la colère qu'il avait ressenti dans sa voix, qu'elle n'était pas très bien en ce moment, pas très... joyeuse peut-être.

« C'est une belle nuit. »

Tenta-t-il non sans un brin de gêne encore, faisant lentement glisser son regard à nouveau sur elle.

« Dommage de la gâcher avec de sombres pensées... »

Là, il s'était même préparé à courir si elle le prenait encore mal et qu'elle s'énervait encore plus... violemment.

Le mince filet de colère qui emprisonnait encore son esprit finit par s'envoler face aux paroles du jeune homme. Il avait bel et bien raison, et ce n'était sûrement pas la colère qui l'aiderait à penser à autre chose, à... Elle ne savait même plus.

Assise dans l'herbe, elle se prit la tête entre les mains, et d'une voix un peu plus calme, elle eut un petit rire, plus nerveux qu'autre chose et lui dit:

- Comment es tu capable de savoir que j'ai de sombres pensées? ..

Elle se rendit compte du ridicule de sa question. N'importe qui aurait pu deviner que la jeune Lynia ne se sentait pas au mieux de sa forme. Sinon, elle serait peut être en train de faire la fête en ce moment même au milieu des autres Gryffondors. Mais non. Elle était dehors, au beau milieu de la nuit et le noir lui apportait à la fois la solitude et le réconfort.

Lydia releva la tête, ses cheveux rouges glissants sur ses épaules.

- Je suis désolée, je ne voulais pas être aussi agressive.

Elle chercha à capter son regard, mais sans franc succès. Comment faire dans la nuit sombre. Sans même savoir pourquoi, elle tapota l'herbe fraîche, à côté d'elle, l'invitant à venir s'asseoir, en partie pour excuser sa méchanceté passagère.

Elle était étrange à regarder, en colère, soudainement sarcastique, puis désolée, et enfin l'invitant à s'asseoir près d'elle, dans un geste doux et gentil. Il n'avait pas répondu à sa question, puisque apparemment il n'y en avait pas besoin. Elle devait s'être rendue compte de la quasi-absurdité de sa question car elle sembla se recroqueviller encore plus sur elle-même. Jusqu'à ce qu'elle relève la tête du moins, et Ryan ne sut pas trop comment réagir face à son invitation. Finalement il accepta d'un petit signe de tête, qu'elle ne pouvait même pas percevoir dans le noir de toute façon, et vint s'asseoir sur l'herbe, non loin de là où elle se trouvait, à sa hauteur. Il se mit en tailleur, tourné vers elle, ce qui pouvait quelque peu surprendre, mais il avait l'habitude de s'asseoir ainsi et n'y prêtait même plus vraiment attention, préférant souvent simplement être tourné vers celui ou celle à qui il parlait.

« Tu n'as pas à t'inquiéter et t'excuser tu sais, pas avec moi en tout cas... »

Il lui souffla ces paroles réconfortantes avec un sourire chaleureux, bien qu'ils ne se connaissaient pas en réalité.

« C'est pas grave, tout le monde est énervé à un moment ou un autre... Si tu dois laisser ta colère s'exprimer, alors vas-y, ne te gênes pas, j'entendrai tout ce que tu voudras. »

Il ne cessait pas de sourire, peut-être pour la mettre en confiance, peut-être parce qu'il était joyeux de cette nouvelle rencontre, peut-être parce qu'il la trouvait jolie. Peut-être les trois, qui sait ! Maintenant qu'ils étaient plus près, leurs regards pouvaient se croiser, et se fixer, ou fuir un instant la conversation pour les splendeurs de la nuit qui les entouraient.

Lynia ne savait plus sur quel pied danser. Tout le stress, les evenements de la salle commune, les longues journées, les sales coups des groupies de Sirius, ou même dernièrement suite à l'épisode des toilettes, celles de James. Le tout ajouté à d'autres choses mineures..

Elle aurait voulu crier, hurler, se défouler sur quelqu'un, peut être se battre comme une moldue, mais faire mal, détruire, puis pleurer, se perdre dans les gouttes qui glisseraient le long de son visage, pour finalement s'endormir et tout oublier. Mais comment faire face à quelqu'un qui vous offrait sa gentillesse?

Lorsqu'il se fut assis à ses cotés, elle le détailla vraiment pour la première fois. Quelques lueurs flottaient devant l'entrée du château, et le saule cogneur se trouvant non loin de là, elle put enfin l'apercevoir vraiment. Ses cheveux étaient longs et d'un jaune doré. Elle trouvait cela habituellement ringard chez les mecs, mais sur lui, ca faisait... Naturel. Et ca mettait particulièrement bien en valeur son visage bienveillant. Il n'y avait pas d'autre mot pour le décrire. Il respirait la gentillesse incarnée.

Ce fut peut être une des raisons pour lesquelles elle ne dit rien, et resta plantée plusieurs secondes à le regardée, captivée par son visage. Se rendant compte qu'elle faisait exactement comme lui auparavant, elle se reparit.

- Te crier dessus ne servirais à rien, tu n'es pas à l'origine de ce qui m'arrive. Mais merci d'essayer de me réconforter, car il faut croire qu'un peu de gentillesse fait parfois beaucoup..

A mesure qu'elle parlait, elle se rendait compte qu'elle pensait et ressentait chaque chose qu'elle lui disait.

- Au fait, comment t'appelles tu? Je t'i déjà croisé dans les couloirs, mais il ne me semble pas qu'on ait déjà eu cours ensemble..

Ps: Vraiment très joli post

Le regard de Lynia s'était un peu longuement fixé sur le visage du jeune homme blond, et celui-ci se trouva quelque peu gêné de cet insistance, comprenant encore mieux pourquoi elle avait pu mal réagir lorsqu'il avait agi ainsi... Lui n'était pas une personne colérique, et n'allait pas lui dire d'arrêter, s'énerver d'une quelconque façon. D'ailleurs, elle cessa d'elle-même, et reprit la conversation. Sa voix était jolie, c'était des sonorités que les oreilles de Ryan appréciaient beaucoup. Il hocha simplement mais avec conviction la tête quand elle parla de la gentilesse et l'importance qu'elle pouvait avoir. Elle avait raison, et il avait toujours pensé ainsi. Vint une question, qui ne le surprit pas, car il s'y attendait.

« Stoddard Ryan... Septième année. Tu es en cinquième ou sixième année je crois. Ton nom... je ne m'en souviens plus... »

L'heure était un peu trop tardive pour faire fonctionner sa mémoire, et il ne pensait pas qu'elle allait le prendre mal... Si cela aurait été le cas, elle aurait sûrement été gênée de lui demander son nom.
Son regard ne quittait pas souvent le visage de Lynia, car la nuit aux alentours demandait quand même de la concentration pour avoir une bonne vision. Il ne restait plus qu'à espérer qu'elle n'en serait pas gênée, mais Ryan se posait surement bien trop de questions en réalité...

Elle ne s'étonna même pas qu'il ne connaisse pas son nom. Les relations entre Gryffondors et Serdaigles n'étaient pas tellement développées.. Ces derniers étaient bien plus proches des Pouffsoufles que de n'importe quel autre maison de Poudlard.

Bref, Lily ne savait plus à quel mage se vouer. Elle avait envie de craquer, que quelqu'un la serre dans ses bras pour lui dire que tout passera, d'être violente, ou même de rester totalement passive.. Et bien sur, elle savait aussi très bien que Ryan, puisqu'il s'appelait ainsi n'était pas là pour supporter ses jérémiades. D'autant plus qu'ils ne se connaissaient absolument pas.

- Je m'appelle Lynia.. Gryffondor. Et en plus, tu as bien deviné puisque je suis en sixième année.

Un moment de silence passa, peut être même un ange survola ces deux jeunes gens assis dans l'herbe par une nuit d'encre et une heure avancée. On aurait pu croire de vieux amis en train de se raconter leur vie, mais pourtant il ne s'agissait que de deux jeunes gens qui faisaient connaissance dans des circonstances des plus étranges. Après un moment de silence, la fille, aux cheveux rouges, murmura quelque chose au garçon..

- C'est dommage qu'on se parle pour la première fois dans ces conditions là. Je peux t'assurer que je ne m'en prends pas à la première personne venue d'habitude..

Elle eut un petit rire. Ces derniers temps, elle était particulièrement énervée, envers tout le monde, sans comprendre elle même pourquoi.. Si elle ne savait pas que les sortilèges d'enervement étaient très compliqués à lancer, elle aurait soupçconné quelque chose. Malheureusement pour elle, il ne s'agissait en rien de cela, et son entourage subissait un véritable enfer..

Ps: Hallelujah!! [sans commentaires]

[Hj : si je te reprends avec Hallelujah, j'te trucide!=D]

Ryan l'écoutait avec beaucoup d'attention. Fatigué, il entendait moins bien, mais la raison principale était plus simplement qu'il voulait aider cette Lynia, et s'il voulait le faire, il fallait la comprendre, et pour cela l'écouter. [hj: CQFD ^^]

« Je suis bien d’accord avec toi. »

Lui dit-il en même temps qu'il amenait sa main derrière son dos, et la ressortait avec sa baguette qu'il gardait toujours sur lui. Derrière son apparence fainéante, c'était un homme prudent au courant des dangers de son époque. Sa baguette, il ne la pointa jamais sur elle, de peur qu'elle ne s'en effraye elle-même, mais tenait chaque extremité dans l'une de ses deux mains, et continua tranquillement à parler, comme si de rien n'était.

« Les gens, vis-à-vis des autres,... »

Tout en parlant, il lâcha l'extremité d'où sortait les sorts de sa baguette. De ses yeux il essayait d'inspirer confiance, et il souriait même, car il n'avait aucune idée malsaine, agressive, derrière la tête.

« ... ont toujours tendance à oublier... »

Au fur et à mesure qu'il continuait son petit récit, sa voix se faisait de plus en plus douce, mais elle était toujours audible, il y faisait attention. Il pointa lentement sa baguette droit vers le ciel, l'extremité tout juste à la hauteur du sommet de son crâne.

« ... les moments de joie... »

Cette fois, il chuchota presque, et lorsqu'il prononça le mot « joie », il y eut un autre mot qu'il ne prononça pas, mais qu'il pensa avec une grande concentration dans son esprit. Ce terme, ce sort en réalité, était ¤ Avis ¤. Alors, dans une minuscule onde de lumière, de petits oiseaux s'envolèrent doucement hors de sa baguette, et s'en allèrent gazouillants dans l'immensité noire des cieux. Leur musique, leur mélodie, était belle et douce, agréable à l'oreille. Seules leurs couleurs étaient encore visibles dans les ténèbres.

« ... et se souviennent des instants de colère. »

Au mot « colère », comme par enchantement, et il n'est pas sans rappeller que la baguette de Ryan faite d'un cheveu de vélane lui donnait une grande facilité pour les sorts d'enchantement; au son de ce mot donc, les oiseaux disparurent entièrement, que ce soit du champ de vision par leurs pelages aux milles couleurs, ou du champ d'audition par leur tendre mélodie.
Quant à Ryan, son visage s'était fait plus sérieux, plus triste surtout en réalité, dès qu'il avait prononcé sa dernière partie de phrase. C'était une vérité qui le désolait vis-à-vis des Hommes. Mais c'était ainsi...
Réalisant alors que son attitude pouvait être vraiment... étrange, il éclata de rire tout seul et rangea sans précaution sa baguette à son endroit initial. Il jeta un regard sur le visage de Lynia et s'attendait à y voir de l'incompréhension, de la curiosité peut-être. Poli, il s'excusa de son petit spectacle.

« Désolé... J’aime bien appuyer ce que je dis et hum... Tout ça pour dire que je ne suis pas de ces gens-là, tu n’as pas à te soucier de l’impression que tu me donnes car tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien de toi. »

Son regard était empli d'excuse, et il baissa un peu la tête, gêné et quelque peu honteux.

Lynia se sentait étrange à côté de Ryan. Non pas mal à l'aise, ni comme si elle était sur un petit nuage, mais comme dans un autre monde. Un monde où elle était passé par presque tous les sentiments possibles et imaginables en très peu de temps, et dans un monde où elle était émerveillée en voyant Ryan lancer des sortilèges au fur et à mesure qu'il parlait.

Elle savait que les sortilèges informulées étaient à leur programme cette année, mais de là, à le voir appliquer devant ses yeux... On aurait dit que tout pouvait se réaliser d'un seul coup de baguette magique..Bouchée bée devant ce spectacle, elle en oublia ce qu'elle ressentait pour rester uniquement concentrée sur Ryan.

Un poème moldu, qu'elle avait entendu à l'occasion lui revint soudain en mémoire. Il disait quelque chose comme cela: "Ô temps, suspends ton vol". Le vers s'appliquait très bien à ce moment précis. Magique. Intense. Intime. Et completement iréel

Le temps qu'elle reprenne ses esprit, pas si longtemps après que les oiseaux se furent évanouis, elle bégaya quelque chose qui devait ressemble à ça:

- Tu... Tu.. C'est vraiment magnifique. Et tu n'es pas étrange. Tu es toi, comme je suis moi, et comme certaines choses que je pourrait faire peuvent t'étonner.

La normalité n'était qu'une notion très relative. En fin de compte, chacun des sorciers qui étaient à Poudlard possédait quelque chose qui faisait qu'il était différent.

- Par exemple, toi, tu es venu vers moi, alors que tu n'auvais aucune raison de le faire..

L'afirmation renfermait une question implicite qui n'était autre que: Pourquoi? Pourquoi était il gentil avec elle alors qu'il n'avait strictement aucun raison de l'être? C'était ca plus que tout qui intriguait Lynia. Que renfermait cette carapace de gentillesse qu'on voyait chez Ryan?

Les réactions de Lynia étaient amusantes. Non pas qu'il se moquait d'elle, bien au contraire, cela le faisait sourire et l'apaisait presque, comme si elle le faisait se sentir simplement bien. C'était une étrange sensation, et il ne savait pas pourquoi elle se produisait, mais c'était ainsi, un peu comme ce que Lynia lui disait : elle était elle, il était lui. Et elle lui faisait cet effet. Mais quand elle reprit la parole, il ne comprit pas très bien ce qu'elle voulait dire. En réalité, il ne comprit pas pourquoi elle disait cela.

« Mais si je suis venu vers toi, c'est justement à cause de ce que tu viens de dire... »

Cette phrase sembla s'imposer dans son esprit et il la prononça immédiatement, sans y réfléchir. Mais c'était fait, désormais, et il lui fallait s'expliquer.

« Parce que je suis moi, que tu es toi, et qu'ainsi nous étions destinés à nous rencontrer. »

Quelles étranges paroles dans sa bouche... Des mots dont il n'avait pas du tout l'habitude de prononcer, en particulier le terme de "destin". Il n'y croyait pas tellement, mais là, à cet instant précis, c'était le mot qui lui était venu, qui s'était imposé encore une fois à lui. Une sensation de gêne l'envahit, comme s'il se sentait presque honteux d'avoir dit ces paroles pleines de sincérité et de gravité. Il cessa alors de regarder Lynia dans les yeux, et tourna sa tête vers la Lune, contemplant les beautés de l'astre en silence.

Lynia fut surprise des paroles de Ryan. La notion de destinée était peut être bien avancée.. Et puis Lynia n'était pas de ces personnes qui aimaient à penser que tout était défini par l'avance, que le libre arbitre n'existait pas. Rien ne lui faisait plus plaisir que de se sentir responsable de sa vie, de penser qu'elle fait ce qu'elle a choisit, et non pas ce qui doit être fait.

- Peut être bien oui.. Et peut être que c'est tout simplement le hasard, car on dit bien que le 'hasard fait bien les choses' non?

Ryan contemplait en cet instant même la lune. Et le regard de Lynia était rivé sur lui, à son insu. Elle ne pouvait pas s'empêcher de lui trouver du charme. Peut être était ce son visage si lisse, ou même ses manières si gentilles, ou peut être le fait que Lynia se sentait proche de lui. Bizarre impression. L'instant d'avant, elle pensait à Sirius et la rage dans laquelle ce dernier l'avait mise, et l'instant d'après, elle faisait avec plaisir la connaissance d'une nouvelle personne, sortant complètement Sirius de ses pensées.

Elle se mit à murmurer, comme pour elle même.

- Décidément, cette soirée est bien étrange..

La lune était pleine, et dans la calme rafraîchissant qui s'installa entre eux, Lynia y trouva un grand réconfort. Pas besoin de mots, sa seule présence suffisait à apaiser son esprit, et à y voir plus clair.

Leur méditation fut interrompue par un cri. Un hurlement plutot. Semblable à un loup, mais sans vraiment en être un. Lynia frisonna et regarda tout autour d'elle, inquiete à l'idée de ce qui pourrait se cacher non loin de là. Toutes ces histoires de mages noirs, faisait monter la psychose, même à Poudlard, l'endroit le plus sécurisé du monde sorcier.

Un peu inquiète, elle lanca un regard à Ryan, pour voir sa réaction.

Ryan ne sentit à aucun moment le regard de Lynia fixé sur lui, cette insistance et intérêt qu’elle semblait soudainement lui porter... Ses yeux semblait comme envoûtés par l’astre lunaire, et il restait en silence. Il remarqua juste qu’elle aussi, du moins il n’entendit pas ce qu’elle disait sur "l’étrangêté" de sa soirée, puisqu’en même temps elle l’avait dit plus pour elle-même que pour lui faire partager...
Tous deux étaient donc en silence, et ce ne fut aucun de l’un d’eux qui le troubla, mais bien un événement si soudain et si troublant qu’il fit sursauter Ryan, regardant avec frayeur autour de lui, et jetant un rapide coup d’œil sur Lynia pour voir si elle allait bien... Oui, elle allait bien, il tourna très vite son regard et le porta vers là où devait sûrement provenir le bruit, le... cri. Mais rien n’était visible, dans les ténèbres environnantes de la nuit.
Il reporta son regard sur Lynia, avec beaucoup plus d’attention, et vit qu’elle semblait... effrayée, inquiète peut-être.

« Lèves-toi. »

Lui dit-il peut-être un peu autoritairement, mais c’était un conseil plus qu’un ordre. Elle affronterait bien mieux le danger debout qu’assise, si danger il y avait. Lui se leva, et tourna son regard encore dans tous les sens comme s’il s’attendait à voir débarquer quelque chose à l’improviste, et les attaquer. Poudlard avait-il été envahi ? Par qui ? Et comment ? Le mage noir était-il là ? Certes, Ryan était un homme extrêmement calme, mais face à la peur qu’il avait de ce mage noir, il ne pouvait rien.
Sans le vouloir, sûrement par réflexe, il se rapprocha de Lynia et resta juste à côté d’elle, presque collé, par mesure de précaution s’il devait être amené à la défendre. Et simplement parce qu’ainsi ils pouvaient se rassurer tous les deux de leur présence mutuelle.
D’une voix un peu tremblante, bien qu’il fit des efforts pour la rendre calme et assurée, il posa une question essentielle à Lynia sans même la regarder, préférant garder son attention sur ce qui pouvait... surgir.

« Tu as la moindre idée de ce que c’est ? »

Sur ses gardes, et guettant le moindre bruit dans les parages, Lynia avait tout de même les jambes qui tremblaient. Baguette levée, elle se sentait rassurée par la présence de Ryan non loin d'elle. Si jamais il y avait vraiment quelque chose et que cette chose venait à les attaquer, ils seraient bien plus forts à deux que tout seuls. Lynia avait peur, ses émotions étaient à fleur de peau ce soir, et elle crut qu'elle allait s'évanouir lorsqu'elle entendit un nouveau hurlement, bien plus proche cette fois ci.

Elle manqua tomber, et elle sentit que Ryan la relevait avant de reprendre sa position de combat. Ils se placèrent dos à dos afin d'avoir une vue de tous les côtés. Ryan était tourné du côté du château et la plus grande partie du parc, tandis que Lynia faisait face au saule cogneur et à une partie de la foret interdite.

Le choix de leurs positions de défense ne s'avéra pas très intelligent, car Lynia se trouva dans l'incapacité de se défendre lorsqu'elle aperçu quelque chose bouger à l'orée de la forêt. Non pas une seule chose, mais plusieurs. Choses indistinctes, même au clair de lune.

Sa seule réaction fut de hurler, hurler tant qu'elle le pouvait lorsqu'elle s'aperçut de ce qu'étaient des choses. Des loups Garous.. Ryan se retourna immédiatement, et aperçu aussi les bêtes.

Interpellées par le cri de la jeune Gryffondor, ils se dirigèrent à grandes enjambées vers les deux adolescents, proches l'un de l'autre.. Lynia était entièrement paralysée, et la seule chose à laquelle elle pensait, était qu'elle allait sûrement mourir dans moins de dix secondes, et que sa vie se résumait à pas grand chose. Triste note pour mourir..

La vision qui s'offrait aux deux élèves était horrifiante, à faire dresser tous les poils du corps. Des Loups-Garous, que Ryan n'avait ni le temps ni la volonté de compter, surgissaient de la forêt en courant vers eux, grognant ou hurlant leur colère, leur rage, leur haine. Tout aussi interpellé que les Loups-Garous par le cri de Lynia, Ryan s'était retourné et c'était ainsi le spectacle qui s'offrait à ses yeux ébahis et terrorisés.
Les "bêtes" approchaient à très grandes enjambées, et les deux élèves seraient leurs premières victimes... Que fallait-il faire ? Résister ? Les attaquer en premier ? Ou seulement se défendre ? Mais comment survivre à des Loups-Garous ? Fallait-il alerter Poudlard, alerter Dumbledore ? Mais comment ? Et verraient-ils leur signal ?
Tout allait trop vite, tout était trop confus, et la seule chose de trop claire était les griffes monstrueuses et les dents pointues de ceux qui couraient vers eux...
Ryan était très légèrement en retrait de Lynia, d'à peine quelques centimètres derrière elle puisqu'ils étaient tout juste avant dos à dos, et elle ne le vit pas lever haut sa baguette dans le ciel. De cette dernière en sortit des dizaines d'étincelles qui vinrent éclairer le ciel d'un rouge sang au-dessus d'eux. Les Loups-Garous levèrent un très court instant les yeux vers la lumière, surpris, mais leur étonnement était bien éphémère par rapport à leur soif de combat, et leur attention se reporta toute entière sur les deux élèves-sorciers. En vérité, l'infime instant où leur course s'était un peu freinée laissa à Ryan le temps d'abaisser sa baguette, et il la pointa sur le plus près des Loups-Garous, hurlant comme si sa vie en dépendait. Ce qui était bien le cas...

« Incarcerem ! »

Alors surgirent de nulle part des cordes qui vinrent s'enrouler sur sa cible, le projetant par leur force d'arrivée en arrière, et il roula, saucissoné, jusqu'à se retrouver à l'orée de la forêt, là d'où il venait. Mais cela n'arrangeait rien à leur situation... D'autres étaient déjà encore plus près que le Loup-Garou victime du sort l'avait été, et Ryan ne pourrait jamais envoyer des sorts à tous, alors il ne restait qu'une solution : fuir. Il se tourna brutalement vers Lynia et lui hurla, peut-être encore plus fort qu'il n'avait hurlé le sort :

« Cours ! »

[Yeah, une page, troop fort que t'es :p ]

Malgré sa quasi paralysie, Lynia trouvait l'attaque de Ryan un peu faible. Tout simplement parce qu'elle ne pouvait contrer qu'un seul individu à la fois. Les autres loups Garous allaient arriver. Malgré le fait qu'elle entendit ce que Ryan lui disait, autrement dit, qu'il fallait vite s'enfuir, ses jambes ne lui obéissaient pas.

Comme lorsqu'il vous arrive quelque chose de subit, le temps semblait s'éterniser et Lynia se mit à réfléchir à de nombreuses choses en même temps. Ryan allait se mettre à courir d'un moment à l'autre. Les loups Garous étaient rapides. Trop rapides. Dumbledore n'était pas là. Les professeurs non plus. Ils allaient mourir. Il était Serdaigle. Sortilèges. Elle était Gryffondor. Courage.

...

Cela fit tilt dans sa tête. Sortilège + courage. Ne pas chercher quelque chose de compliqué. Juste.. Les ralentir. Le temps semble soudain reprendre son cours normal, et concentrée sur les différents Loups Garous qui lui arrivaient dessus, Lynia lança, comme à la vitesse de l'éclair. Sa paralysie avait passé. Elle était une Gryffondor, oui ou non?

- IMPEDIMENTA!

Ils venaient tout juste d'apprendre ce sortilège, et Lynia avait eu une très grande facilité avec. Peut être pour cela que le temps semble s'épaissir. Mais réellement cette fois ci. Les loups Garous s'immobilisèrent presque. En plein vol. Surprise elle même par le résultat obtenu, elle ne prit même pas la peine de s'écarter du groupe de loup Garous. Ils avaient même le temps d'aller chercher le Directeur avant qu'ils ne soient défigé.


Hélas, il fallait qu'il y ait un hic! Il faisait nuit, et Lynia, trop contente de son résultat, contemplait le groupe de Loups Garous. Elle était en train de se retourner vers Ryan , qui avait du être soudainement interpellé par le silence pour lui lancer :

- Un seul sortilège et je les ai tous eu, moi.

Son visage rayonnait! A travers sa phrase, on sentait même le besoin intense de complicité avec Ryan. Oublié les émotions passées, elle les avait sauvés tous les deux, avec la bienveillante aide de Ryan, et ils auraient tout les deux quelque chose à raconter aux élèves de leur maison. Seulement Ryan ne comprit peut être pas d'où venait la soudaine expression de douleur sur le visage de Lynia, qui se décomposa petit à petit, en seulement une ou deux secondes.

Ce que Ryan ne pouvait savoir était qu'un loup garou avait échappé au sort de la belle rousse. Qu'elle était attaquée en ce moment même dans le dos, que le loup allait sûrement lui lacérer le dos, puis lui ouvrir le ventre et la laisser dans cet état pour s'occuper ensuite de Ryan.. Que si rien ne se passait là, immédiatement, cette magnifique soirée au clair de lune aurait été la dernière de la jeune Gryffondor.

La nuit semblait pourtant s'annoncer calme, paisible, et écartée de tout danger... Mais devant la fenêtre de son bureau, tranquillement réfléchissant, « rêvassant un peu trop » selon certains de ses "opposants", le Directeur de Poudlard voyait et entendait tout de ce qui se passait à l'extérieur du Château. Et dès le premier hurlement de loup qui déchira le silence nocturne, il comprit en partie la situation, et se hâta de quitter son bureau, soulevant quelques regards curieux des fantômes ou des habitants des tableaux alors qu'il marchait à toute vitesse dans les couloirs. Certains lui demandèrent ce qu'il se passait, mais Dumbledore ne s'arrêtait pas pour si peu et se contentait de leur répondre de ne pas s'inquiéter, comme d'habitude, ce dont ils devaient eux aussi se contenter.

Ce fut d'ailleurs dans les couloirs qu'il croisa le chemin du Professeur Zlata. Celle-ci parut surprise de l'attitude du Directeur réputé si calme, mais il ne lui laissa aucunement le temps de dire quoi que ce soit, et la pria de bien vouloir immédiatement le suivre sans poser de questions. Son ton autoritaire et sérieux sembla convaincre le professeur de l'importance de la chose, et elle le suivit.

Tous deux ensemble, ils arrivèrent en-dehors du château, et leurs yeux se levèrent d'un commun mouvement surpris vers une vive lumière rouge perturbant la noirceur de la nuit. Le signal était clair, non seulement il y avait bel et bien un danger, mais des gens, des élèves très sûrement, étaient impliqués et probablement que leurs vies étaient en péril. Selon la localisation des étincelles, ils devaient se trouver près du saule cogneur, donc près de la Forêt Interdite. Dumbledore ne dit rien mais son pas se fit encore plus rapide pour rejoindre le lieu présumé. Ses soupçons étaient justifiés...

Non seulement le danger était bien présent, puisqu'il n'était pas difficile de remarquer les Loups-Garous tant leur corpulence était impressionante, mais il vit avec une vitesse prodigieuse pour un vieil homme au beau milieu de la nuit un des loups attaquant par derrière une élève. D'une rapidité tout aussi surprenante, Dumbledore sortit sa baguette et la pointa sur le loup, procédant au sortilège sous sa forme informulé ¤ Lashlabask ¤. Alors un jet d'étincelles bouillantes, particulièrement important par sa taille et impressionant par la chaleur qu'il dégageait, se précipita hors de sa baguette et se dirigea avec célérité sur le loup, qu'il frappa de plein fouet. Celui-ci hurla de douleur et fut projeté contre le sol, cinq mètres plus loin. Mais rien n'était fini encore... Faisant procéder à un petit tour complet avec sa baguette, Dumbledore profita du fait que les Loups-Garous semblaient immobilisés par un sortilège, sûrement celui d'Entrave, et lança ainsi un autre sortilège informulé, le même que Ryan avait lancé, mais en bien plus puissant. ¤ Incarcerem ¤ pensa-t-il donc dans son esprit de "vieux fou", et des dizaines de dizaines de cordes surgirent de tous les endroits aux alentours, saucissonant de toutes leurs forces les Loups-Garous individuellement, puis une plus grande vint tous les rassembler.

« Mr Stoddard, accompagnez votre amie chez Madame Pomfresh, elle vous recevra même maintenant… »

A peine avait-il fini qu'il renvoyait déjà les deux élèves dans l'enceinte du château, là où ils seraient en sécurité.

« Selena, je vais avoir un grand besoin de vos talents… »

Nul ne pouvait être certain qu'il n'y en avait pas d'autres, et le sortilège d'Entrave comme celui d'Incarcerem ne dureraient pas éternellement... Dumbledore, bien qu'il ait vite réglé la situation, était profondément sincère.

Selena n'avait pas eu le temps de réaliser ce qui se passait qu'ils se trouvaient déjà dans le parc. Elle allait en direction du bureau de Dumbledore pour une affaire mineure lorsqu'il l'avait emmenée dans le parc. Sans qu'elle eut le temps de poser de questions.

Des loups garous, et deux jeunes élèves face à eux. Aucune difficulté pour comprendre la situation. Mais avant qu'elle ait eu le temps de lever sa baguette, Dumbledore s'était occupé des loups garous, et l'état de la jeune fille semblait critique.

« Selena, je vais avoir un grand besoin de vos talents… »

A peine eut il fini sa phrase, que les loups garous se remirent à bouger. aussi immense pouvait être la sagesse du célèbre Albus Dumbledore, et aussi puissants soient ses sorts, ils n'étaient pas éternels. Et si ce dernier ne pouvait rien faire, Selena ne voyait pas ce qu'elle pouvait faire de plus.. Sauf qu'elle était professeur de métamorphose. En tant que tel il n'y avait aucune raison pour qu'elle ne trouve rien.

Il fallait juste faire très vite..

¤ Accio branches.¤

Le sortilège informulé fit mouche et des branches traînant à la lisère de la foret interdite non loin virent jusqu'aux pieds du Professeur. Cette dernière lanca un sort qui les transforma en barres de fer, puis les allongea. Jusque là, des sorts facile pour quelqu'un comme elle.

- Dumbledore, pouvez vous en faire une cage?

Il lui lanca un regard malicieux puis fit ce qu'elle lui demandait en un tour de main. C'était à se demander ce qui ne pouvait être réalisable par lui.

- Vous êtes au courant que leur transformation en loups Garous ne durera que la nuit? Et qu'au matin, il retrouveront leur apparence normale, et donc leur pouvoir de sorciers?

Sans lui laisser le temps de répondre - Le professeur était de nature impulsive - elle enchaîna.

- Il faut éviter que la gazette ne mette la main sur cette affaire, tout en enfermant ces loups garous. Quelqu'un a voulu nous attaquer, nous ne pouvons pas rester sans réagir!!

Bien entendu, les deux élèves présent peu de temps auparavant étaient partis en direction de l'infirmerie. Il faudrait qu'elle aille les voir s'assurer que Pompom les avait à l'oeil. En attendant, et sous leurs yeux, les loups garous reprenaient le cours normal de leur existence, se demandant très sûrement pourquoi ils étaient enfermés alors qu'ils s'apprêtaient auparavant à tuer ces deux jeunes adolescents..

Le Professeur Zlata semblait plus parler pour elle-même que pour Dumbledore, tant elle enchaînait sans lui laisser le temps de répondre à quoi que ce soit... Et qu'aurait-il pu répondre ? Oui, bien sur, il était au courant pour les Loups-Garous, et c'était pourquoi Dumbledore imagina qu'elle s'était elle-même rendue compte de l'absurdité de sa question, et qu'elle avait directement enchaîné... Il avait bien tenté de répondre, mais à peine avait-il ouvert la bouche qu’elle reprenait la parole, d’une voix encore plus excitée qu’avant. Elle sembla ensuite se replonger un instant dans ses pensées, juste assez pour laisser le Directeur parler…

« Selena… Voudriez-vous rentrer au château prévenir le Professeur Brûlopot que j’aie aussi besoin de ses compétences de toute urgence ? Dites-lui de venir me rejoindre ici. Quand ce sera fait, envoyez un message au Ministère pour les mettre au courant de l’affaire. Et dites-leur d’envoyer un Oubliator, je vous prie. Dites à tous les autres professeurs de se réunir dans mon bureau par la suite. J’aimerais aussi que vous alliez voir les deux élèves à l’infirmerie, j’irai les voir personnellement plus tard. Il me semble qu’il s’y trouve un des élèves de votre Maison, mademoiselle Guardio. Et…»

Il sembla réfléchir, cherchant ce qu’il aurait pu oublier de dire, mais apparemment rien ne lui revenait en tête…

« Ce sera tout… »

Ajouta-il tout simplement en l’accompagnant d’un sourire. Les Loups-Garous seraient sous bonne garde par la vigilance de Dumbledore, le Professeur Zlata n’aurait pas à se faire de soucis… Par contre, le ton employé par le Directeur était suffisamment clair pour lui faire comprendre qu’il fallait agir de toute urgence, et que rien n’était à négliger dans ses volontés.

Maève faisait une ronde de nuit dans les couloirs du chateau lorsqu'elle croisa elena qui avait un petit air stressé... Fronçant les soucils, la professeu de soins aux créatures magiques avait demandé à sa collègue ce qui se passait pour qu'elle paraissent si fatiguée. Lorsque la jeune femme lui eut fait un résumé de ce qui s'était passé, Maève lui fit un sourire amicale destiné à la calmer un peu, puis elle courru jusq'au parc.

Là, elle vit Dumbledore qui se tenait comme à son habitude droit comme un I devant une escpèce de cage en bois. Selena avait bien fait son travail, elle était vraiment exellente comme sorcière. Alors que Maève parvenait à la hauteur du directeur, elle lui demanda:

"-Albus que c'est il dont passé? Expliquez moi si nous en avons le temps..."

La jeune professeur fixa son regard sur la cage... Des loups garou... Comment s'étaient ils introduit à Poudlard! Elle le savait, depuis la rentrée, il y avait quelques choses de louche dans la foret... Ellea vait retrouvé bien trop d'animaux mort... De plus, elle avait également remarqué une déboissement à l'orée de la foret, comme si des gens avaient circulé ici... Elle avait maqué à ses devoirs, elle aurait du allaer voir ce qui avait ces dégats... Elle avait prévu de la faire le soir suvant...

Deux élèves... Deux eleves avaient donc été attaqué par ces créatures... Maève connaissait que trop bien le cas des Loup Garou en étant prof de soins... Elle suivait le jeune Lupin depuis sa première année... Rien à faire hormis attendre pour ceux là... Lorsque le soleil serait levé et la lune partie, ils redeviendraient les etres humains qu'ils étaient.

Les Loups-Garous étaient sonnés... peu à peu, certains émirent quelques grognements, mais Dumbledore ne dût pas à faire face à de graves complications en attendant la venue du Professeur de Soin aux Créatures Magiques. L'arrivée de celle-ci le réjouit, et il lui souria poliment avant de lui expliquer brièvement la situation.

« Je suppose que le Professeur Zlata vous a expliqué les points essentiels... Bien. Il n'y a rien à savoir de plus. Je vous ai fait quérir pour que vous aménagiez un espace dans la Forêt Interdite afin de garder les Loups-Garous jusqu'à l'arrivée du Ministère, et j'aimerais que vous demandiez à nos aimables amis les Centaures de garder un oeil sur eux... Je suis persuadé qu'ils accepteront. »

Ses directives étaient donnés. Il n'en rajouterait pas plus, la tâche était déjà ardue, mais il avait toute confiance en Maeve comme en chacun des professeurs de Poudlard. Nul n'était exception. Quant aux Centaures, Dumbledore avait toujours entretenu de bonnes relations avec eux, et les respectait autant qu'ils le respectaient.
Pourtant, quelque chose dérangeait l'esprit du Directeur... Il attarda son regard un instant sur la jeune professeur, et lui demanda d'une voix curieuse :

« Maeve... N'aviez-vous rien remarqué d'étrange ces derniers temps dans la Forêt ? Il est évident que ce n'est pas leur première nuit ici... »

Il n'y avait pas l'ombre d'une accusation, d'une quelconque condamnation, mais la réponse l'aiderait surtout et avant tout à renforcer la sécurité du Château, et par là même... des élèves.

Un périmètre de sécurité... Bien tres bien, elle pouvait le faire sans le moindre problème. Il allait falloir la mettre assez loin pour qu eles élèves ne la voit pas, mais pas trop non plus pour qu'il n'y est pas besoins de faire 30km avec les gens du ministère... Tout ces sorcier en costume qui avaient peur de se salir... Il était à peu près certain qu'ils ne seraient pas là avant le lendemain matin...

La professeur de soins aux créatures magiques regarda le sol, puis elle fit un signe de la tete et dit pour approfondire sa pensée:

"-très bien professeur... Je sais d'or et deja ou je vais placer cet enclos... Cela sera fait dans moins d'une heure."

Lorsque Dumbledore posa sur elle un regard un peu plus interogateur et qu'il lui demanda si elle n'avait rien remarqué, elle se sentit plus que géné et elle dit alors implorante:

"-Albus, je suis plus que navré, j'avais certe remarqué quelques nombreuses mort d'animaux et des feuillages foulés à l'entrer de la foret, mais je m'étais dit que je ferai un inventaire de la foret demain soir apres mes cours... J'aurai du le faire ce soir... Rien de tel ne serai arrivée... Je suis la seule responsalbe de cet accident Albus..."

Elle se frotta ses mains l'une contre l'autre, stressé, et mal à l'aise de sa faute... Elle n'aurai jamais pensé à des loups garou...

Ainsi elle avait remarqué quelques faits par-ci par-là prouvant une probable agitation... Mais rien de plus. Elle ne pouvait en aucun cas se douter de l'intrusion et du plan d'attaque de Loups-Garous. Dumbledore se rendit compte de la situation dans laquelle il l'avait involontairement plongé, où elle s'était résolue à dire que la faute lui revenait...

« Non... Non, Maeve. Vous ne pouviez le savoir, ni même le deviner. Ce qui est fait est fait, j'ai besoin de vous maintenant. Si la faute revient à quelqu'un aux yeux du Ministère, c'est à moi. Ne vous inquiétez pas, Maeve, vous ne risquez rien. »

Il s'était approché d'elle en parlant, et lui avait posé sa main gauche sur son épaule, dans un geste amical et surtout de réconfort. Il lui adressait la parole en la regardant droit dans les yeux, et il était clair dans son regard qu'il pensait la moindre chose qu'il disait. Comme toujours. Tel était la sagesse de Dumbledore.

« Maintenant, je vous charge de ce que je vous ai demandé. Faites de votre mieux, comme vous l'avez toujours fait, et tout se passera bien... Quand vous aurez fini, venez dans mon bureau. Tous les autres professeurs y sont convoqués. »

Sa main retomba le long de son corps, et Dumbledore partit dans un ultime sourire adressé au Professeur Brûlopot, d'une démarche rapide et affirmée, son uniforme de Directeur répondant en ondulations par écho au souffle du vent dans cette froide nuit d'automne.